ACHEUK-YOUSSEF, Abderrahmane
Né en 1925 à Constantine, il effectue ses premières apparitions dans le théâtre au sein, de l’association El Hillel Ettemtili. Il est l’une des figures du théâtre local dans les années quarante/cinquante et participe notamment à la création, avec l’Hassen Bencheïck Lefgoun, de la pièce « Zouadj m’hatem ». Il fonde, après l’indépendance du pays, le groupe El Bahalil dont certaines figures, comme Bachir Benmohamed ou Rachid Zigmi, seront popularisées par le petit écran.
ACHEUK-YOUSSEF, Omar
Né en 1922 à Constantine, élève de la médersa « Ettarbya oua Etta’lim », il découvre l’activité théâtrale dans les années quarante-trois/quarante-quatre au sein de la troupe de l’Etoile polaire. Il prend part à la création de l’association « El Mazhar el fenni et qassantini » et s’engage, sous la férule d’Ahmed Redha Houhou, dans une carrière de comédien qui le verra distribué dans les principales pièces de la troupe. Participe, après l’indépendance, à la tentative de relance de l’association.
AÏSSAOUI-ZITOUN, Ali
Né en 1954, il entame une carrière de comédien au sein de la troupe du GAC ou il est repéré, en 1979, par le réalisateur de la station régionale de Constantine qui le distribue dans le rôle principal du téléfilm « La ligne d’arrivée » écrit par Naamane Benhacène. Il rejoint par la suite la télévision algérienne ou il travaille d’abord comme producteur avant de se lancer dans la réalisation. Il produit et réalise entre 1986 et 2001 l’émission « Fadaet El Masrah » qui se consacre à la présentation et l’illustration de l’histoire de théâtre algérien et de ses œuvres.
BECHKRI, Noureddine
Né en 1954, Nourredine Bechkri est comédien amateur au « théâtre du petit monde » de l’Université populaire de Constantine, de 1970 à 1974. Professionnel au TRC en 1975, il est distribué dans « Hasma oua hassan », « Hada idjib hada » et Rih essamsar » et acquiert une réelle popularité grâce à sa distribution régulière dans les productions de la télévision algérienne. Il a joué dans de nombreux films comme « Sueurs noires » ou « Houria » de Sid-Ali Mazif et « Le cri de pierre » de A Bouguermouh. Producteur et animateur d’une emission sur les antennes de la radio locale « Cirta FM » – Binatna. Noureddine Bechkri, en charge de la régie générale du TRC depuis 1982, illustre le souci de proximité qui fut l’une des enseignes du TRC.
BELABED, Lynda
Né en 1967, Linda Belabed est d’abord remarquée dans le monde du sport où elle se distingue dans les compétions de marche. En 1986, elle rejoint le TRC où elle est « Soltana » dans « Def el-goul oual bendir », qui lui vaut un premier prix d’interprétation féminine au Festival du théâtre professionnel qui ne parvient pas à l’arrimer définitivement à l’activité théâtrale.
BELAZMA, Atika
Né en 1976 à Constantine. Elle rejoint très jeune la troupe du Théâtre régional de Constantine où elle commence à être distribuée, dès le début des années quatre vingt-dix dans certaines productions. Elle est, depuis, une comédiennes très présente de la troupe. Son visage a été popularisé par la télévision algérienne où elle s’est aussi employée dans les séries comiques de la station régionale de l’Est de l’ENTV.
BELGUECHI, Khellil, dit zouaoui (1904 – 1990)
Né à Constantine. Militant actif et constant des organisations associatives. Il figure parmi le conseil d’administration de l’association Chabab el-fenni où il assume les responsabilités de « Directeur artistique », puis « Directeur théâtral ». Membre fondateur du groupe scout musulman Erradja, il est reconduit dans ses responsabilités lors de la fusion de mars 1938 avec le groupe Essabah. Il anime, après la seconde guerre mondiale, l’association l’Etoile polaire. Membre du conseil d’administration de l’association El-Mazhaz el-fenni de 1949 à 1952. Zouaoui Belguechi fonde en avril 1925 l’Imprimerie musulmane algérienne avec le concours de : Abdelhamid Benbadis, Ahmed Bouchemal et Smaïn Sahraoui. Sise à la rue Alexis Lambert, elle a constitué un espace privilégié pour l’expression d’une culture algérienne autonome.
BELHADJ, Khaled
Né en 1954 à Constantine. Se fait d’abord connaître en France en qualité d’artiste plasticien et fait un temps carrière comme animateur culturel. De retour à Constantine au début des années quatre-vingt-dix, il fait montre d’intérêt pour la création théâtrale et associe son nom aux premières expressions d’un théâtre expérimental à l’enseigne de l’association Belliri. Il montre d’abord un spectacle pour enfants avant d’adapter un texte au théâtre de Bouziane Benachour en 2004 créé sous le titre de « Chouf ya Ahmed » qui bénéficie de l’appui technique d’artistes Grenoblois au titre du jumelage entre Constantine et Grenoble. Participe, après l’indépendance, à la tentative de relance de l’association.
BENAZIEZ, Ahcène
Né en 1958, Ahcène Benaziez découvre le théâtre au lycée et intègre, à dix-sept ans, la troupe d’amateurs du « TAC ». Il y fourbit ses armes et se voit confier des rôles marquants. Il fait ses premières apparitions au TRC en 1980 où il se voit confier un rôle d’infirmier dans « Ness el-haouma ». Il sera alors constamment distribué et passera professionnel en 1986. Il est l’un des représentants de la nouvelle génération de comédiens du TRC. Distribué dans les principales productions de la troupe, il élargit son champ d’intérêt au théâtre pour enfants et pour la mise en scène ou il assiste plusieurs créations. Il est en particulier l’un des rôles principaux de « Massinissa », dernière grande production du TRC. A fait aussi de nombreuses apparitions dans des productions télévisées notamment dans « Aïssa Djarmouni ».
BENCHEICK-LEFGOUN, EL-Hacène
Né en 1930 à Constantine. Elève de l’association Ettarbiya oua Etta’lim, puis de l’association Essalam, il intègre, en 1946, une troupe théâtrale avant de lancer, en 1950, sa propre formation El Amel el masrahi. Il produit alors et monte des pièces dont il est, le plus souvent, l’auteur. Il adapte également des auteurs comme Tewfik El Hakim. Il rejoint, en 1977, le Conservatoire où il assume des enseignements de théâtre et ce jusqu’en 1988. Aux cotés de l’activité théâtrale, il est distribué régulièrement dans les productions de la station régionale de la télévision nationale.
BENDALI-AMOR, Mostefa (1918 – 1989)
Né à Constantine. Docteur en médecine. Membre fondateur, en 1949, de l’association El-Mazhar el-fenni el-qassantini, il en assure, à la suite du dramaturge Ahmed-Réda Houhou, la présidence en 1951. Il consacre l’émergence d’une nouvelle génération d’animateurs culturels et se signale pour la promotion de la réflexion sur l’histoire des musiques citadines et il est alors l’un des passeurs avec Omar Acheuk de l’idée du théâtre. En 1965, il tente, avec le concours de Brahim Ammouchi, de remettre sur pied el-Mazhar. Il figure, en février 1967, dans la liste du FLN pour les premières élections communales d’après l’indépendance. Vice-président de l’Assemblée populaire communale (APC) de Constantine en charge de la Culture, le Dr Bendali est à l’origine, la même année, de la première expérience de regroupement des musiciens constantinois dans le cadre de l’orchestre-pilote. Il est désigné, en 1969, premier recteur de l’université de Constantine.
BENDJAZIA, Abderrahmane (1917 – 1988)
Né à Constantine en 1917. Jeune sportif, il intègre le Club Sportif Constantinois (CSC), puis le « Sans souci sportif constantinois » voué à la vulgarisation du cyclisme. Interrompt ses études entame, en 1938, une carrière de machiniste au théâtre municipal de Constantine. Ses qualités de rigueur, sa méticulosité le feront vite distinguer. Il est promu chef-machiniste en 1942 et assure, à ce titre, la responsabilité technique des lourdes réalisations des opéras programmés alors dans la salle constantinoise, à l’exemple « Carmen » ou « Othello ». A l’indépendance, il fera l’objet de multiples sollicitations de la part des anciens responsables du théâtre de Constantine. Il choisira de continuer à œuvrer dans cette salle du théâtre municipal qu’il couvre de toute son attention. En janvier 1963, lors de la nationalisation des théâtres, il refusera d’intégrer la nouvelle institution du TNA. Mohamed Boudia, alors l’un des administrateurs du TNA, négocie avec la municipalité de Constantine son détachement au bénéfice du théâtre de Constantine. Il soutiendra ainsi les premiers pas d’un théâtre local qui recevra aussi des spectacles imposants, tels que les ballets hongrois ou la troupe de Maria Casarès. Il prendra sa retraite en 1978 et continua de servir d’autres institutions culturelles rattachées à l’APC de Constantine.
BENELMOUFFOK, Nacer
Né en 1944 à Constantine, il est à l’indépendance du pays, l’un des leaders de la jeunesse constantinoise et exprime, notamment dans l’espace politique, ses engagements socialistes. Personnalité curieuse et inventive, il apporte, dès les débuts, sa vitalité et sa vision à l’expérience du CRAC dont il est alors l’une des figures de référence avec Salim Mérabia. Il fait dissidence et crée, avec le soutien de la municipalité, le groupe du « Jeune Théâtre » hébergé par l’Université populaire, qui monte, en 1971, la pièce « La poule d’intelligence » de Kateb Yacine en langue française.
BENMALEK, Omar (1919 – 1983)
Né à Constantine, Omar Benmalek suit une formation littéraire qui le destine au métier de l’enseignement et s’éloigne de la tradition confrérique de la Qadiriya à laquelle se rattache sa famille. Il crée, dans les années quarante, l’association El Badr au sein de laquelle il monte, en 1946, la pièce « Souffrances éternelles » dont il donne au moins deux représentations au théâtre municipal de la ville. Il est contraint à l’exil à la suite de la présentation d’un spectacle théâtral en Oranie et ne retrouve au pays qu’à la veille de l’indépendance. Il met alors la même passion à la relance d’une vie théâtrale et, en rassemblant autour d lui quelques hommes du théâtre comme Chérif Djilani, …, il montre El Abtal tirée de la pièce « Fi Sabil Ettadj » d’El Manfalouti dont il assure l’adaptation et la mise en scène. Bien que présentée une seule fois au public, la pièce confirme la maitrise du language théâtral de Benmalek et justifie en particulier son appel à la direction du théâtre municipal, direction qu’il aura tôt fait d’abandonner en raison de divergences avec les responsables du TNA. Enseignant d’arabe à l’université de Constantine, chroniqueur à la télévision régionale où il animait une émission durant les mois de ramadhan, il retrouve, au cours des années soixante-dix, le théâtre en qualitéde directeur de l’Information et de la Culture. Il lui reviendra ainsi de signer symboliquement, en 1974, l’autonomie du théâtre régional de Constantine alors rattaché à celui d’Annaba et lance à l’occasion un appel à l’ouverture du théâtre aux initiatives des associations d’amateurs.
BENSEBAGH, Salah
Membre de l’association Chabab el fenni, il se signale par sa participation à la pièce ‘ »La jeunesse aujourd’hui » de Si Mohamed Tchaker. Il monte plusieurs pièces dont « La transe de Khadoudja » sur les planches du théâtre municipal avec la participation d’anciens éléments du Chabab comme Abdelmadjid Djezzar et ADdelmoumen Bentobbal.
BENZERRARI, Hassen
Né en 1946, Hassen Benzerrari aborde, dès 1963, le monde du théâtre. Tout en se présentant à une carrière d’enseignant, il connaît une riche expérience avec le théâtre amateur où il est à l’affiche de plusieurs pièces. Animateur culturel, il signe ainsi la réalisation de deux dramatiques télévisées et se fait adopter du grand public à l’occasion de ses apparitions à Ali Mazif ou « Patrouille à l’Est » de Amar Laskri. Il sera au rendez-vous de la première création collective du TRC en 1976, avec « Hada idjib hada ». Il rejoint le TRC à titre permanent en 1980et se retrouve dans diverses productions de la troupe. Il campe, avec régularité, dans l’émission télévisée « A’çab oua awtar », des personnages truculents qui, s’ils valent la faveur du public, ne rendent pas toujours justice à son réel talent. Il est assistant-metteur en scéne de « Er-Rafd », « El-Kelma » et « Ars eddib ». il s’installe, au cours des années quatre-vingt-dix, en France où il se tourne vers la formation et l’initiation des jeunes au techniques de l’expression théâtrales. Il est devenu de nouveau distribué dans les feuilletons diffusés par la télévision algérienne.
BOUBRIOUA, Hacène
Né en mars 1953, Hacène Boubrioua se destine d’abord à une carrière d’enseignant. La bifurcation se fait dans la troupe du « GAC », groupe de théâtre amateur, en 1969. Il participe, avec le GAC, Groupe d’action culturel, à la création de six pièces significatives, à leur façon, des questions que suscitaient alors les mutations de la société algérienne. En 1976, il figure dans la distribution de « Hada idjib hada » et rejoint la troupe du TRC en 1976. Il se retrouve, avec régularité, dans les diverses créations du TRC. Assistant puis Co-metteur en scène, avec Amar Mahsène sur « Hourouf el-‘illa » et « Khatt errmel », il adapte, avec Farès El-Mechta, « La dernière chanson » d’Anton Tchekov dont il assurela mise en scène qui sera suivie par la création de « Mr le ministre ». en 2003, il monte « El Boughi », adaptation par Yahia Boulkroun d’un célèbre poème du melhoum local.
BOUCENNA, Abdallah
Architecte de formation, enseignant-chercheur proche des milieux de la création littéraire et artistique, il s’intéresse au théâtre et en découvre les arcanes avec l’amical parrainage de Salim Mérabia. Il est sollicité alors pour des travaux de scénographie et s’investit en particulier dans la réalisation des décors de la première version de « Massinissa » et « EL Boughi ».
BOUDECHICHE, Karim
Né en 1968 à Constantine, il fait ses débuts au théâtre dans le cadre de l’association Ahl El masrah en 1986. Il intègre la troupe du TRC en 1993 où il tient le rôle principal dans la pièce « La dernière chanson » adaptée et mise en scène par Hacène Boubrioua qu’il retrouve, quelques années plus tard, dans la pièce « El Boughi » tiré du célèbre poème ‘Aroubi de Bendjaballah. Il est distribué, en 2005, dans le rôle principal de la pièce « Massinissa » de Azzeddine Mihoubi.
BOUDJADI, Allaoua
Né en 1951, ancien élève de l’Institut dramatique de Bordj El Kifan, journaliste, auteur de la pièce « Diwan La’adjeb », mise en scène en 1990 par Abdelhamid Habbati. Reprise en 2005, cette œuvre représente le TRC au festival du Caire et aux Journées du théâtre professionnel de Sétif et y reçoit plusieurs distinctions.
BOULKROUN, Yahia
Architecte de formation, il signe, en 2003, l’adaptation du poème du melhoum « El Boughi » qui sera mis en scène par Hacène Bourioua. La création de cette pièce avait donné lieu ç une polémique sur la paternité du projet de création de l’œuvre.
BOUTOUHA, Abdelhamid
Né en 1959, Abdelhamid Boutoucha engrange ses premières expériences théâtrales dès 1976, au niveau des amateurs du « TAC », Théâtre d’action culturelle. Il est ainsi distribué dans les productions du TAC, mais aussi dans toutes les créations du TRC. En 1984, il est co-auteur de « El-Kema », mise en scène par Mohamed-Séghir Hadj-Smaïn. Il rejoint définitivement le TRC en 1985 et se retrouve à l’affiche des principales œuvres de la troupe. En 1993, il assiste Amar Mahsène dans la mise en scène de « Khatt Errmel » d’après Mrozek, pièce reprise en 1994.
BOUZAHZAH, Khellil
Né en Février 1953, Khellil Bouzahzah entame, en 1971, un voyage au long cours dans le théâtre amateur qui, du GAC au jeune théâtre, le conduira, dès 1981, à l’affiche du TRC où il est distribué dans « Errafd ». Professionnel en 1986, ses qualités vocales lui valent des rôles typés de meddah, conteur, chansonnier.
CHOUAÏB, Chérif (1922 – 2008)
Né en 1922 à Constantine. Elève de l’école coranique, il rejoint, à douze ans, l’association « Ettarbiya oua etta’lim ». S’initie, au sein de cette institution, à l’expression artistique et se retrouve distribué, en 1937, pour la première fois, dans une pièce. Intègre les scouts musulmans (SMA) en 1939 et adhère, un an plus tard, à l’association « L’étoile polaire ». Enseignant libre sous l’égide de l’Association des Oulémas de 1948 à 1957, au sein de l’association « Essalem » jusqu’en 1962. Chérif Chouaïb milite alors dans l’organisation civile du FLN. Il découvre le théâtre dans le cadre du scoutisme puis de « Ettarbiya oua Etta’lim » et des « Mille et une nuits » où il s’affirme à la fois comme comédien puis metteur en scène. Il figure en 1952 dans la troupe du théâtre arabe » créée par le théâtre municipal où il est régulièrement distribué dans les différentes créations. Il témoigne, après l’indépendance, des réalités de ce théâtre, tant dans les colonnes de la presse que sur les ondes de la radio locale.
DJAROUA, Allaoua Wahby
Né en 1945 à El Ancer, Allaoua Wahby se consacre à l’enseignement et au journalisme avant d’aborder l’écriture théâtrale. Il signe ainsi une première œuvre « La vie et la jeunesse » qui fera l’objet d’une création par Abdelhamid Habbati dans le cadre du CRAC en 1965 et sera suivi par « L’école des menteurs » en 1966. Il réoriente par la suite son travail en direction de l’adaptation, notamment de Issam Mahmoud, la création littéraire et la traduction.
DEHIMI, Mohamed-Tayeb
Né en Janvier 1956, il rejoint en 1973 la troupe de théâtre amateur les « 3 T » où il s’initie à l’expression théâtrale. Comédien professionnel au TRC, à partir de 1979, il est distribué dans les pièces qui feront la notoriété de la troupe, notamment « Rih essamsar » et « Ness el-haouma ». Il s’exprime aussi sur l’expérience d’écriture collective que conduit le TRC : « la création collective prépare peut-être de futurs dramaturges, car nous apprenons la technique d’expression artistique », confie-il lors d’un débat publié par le journal « L’Unité ». en 1985, il dépose son premier texte « Def el-Goul oual bendir » devant la commission de lecture du TRC.
Il passe aussi à la mise en scène et monte son propre texte suivi, en 1987, de la création de « Faust et la princesse chauve » d’après l’auteur marocain Abdelkrim Berrachid. Dehimi prend ses distances avec le TRC à la fin des années quatre-vingt et engage une nouvelle expérience d’indépendance qui le conduit d’abord à Annaba en 1988, où il crée « El Ouechem » et « Medjnoun Kelba » en 1990, en co-production avec le TRC.
Après un passage au théâtre de Béjaïa, où il adapte « Moha le fou, Moha le sage » de Tahar Bendjelloum, Mohamed-Tayeb Dehimi monte, avec le soutien du TRC, sa dernière œuvre « Nouah ledjrah » dont la première est donnée en 1994. De retour au TRC, il recrée « Def el goul » et assure, depuis 2004, la direction artistique de l’institution.
DEKKAR, Djamel
Né en 1953, Djamel Dekkar rejoint le CRAC en 1970 et figure dans la distribution de « Darna fi zitouna », première prix du festival du théâtre amateur de Mostaganem. Il est aussi au démarrage de l’expérience de décentralisation et joue le rôle-titre de « Hasna oua Hassen ».
Il participe à la création de « Hada idjib hada ». A son retour du service national, il est co-acteur de « Ness el-haouma ». Participe aux différentes productions du TRC et co-signe « El-kelma », mise en scène par Mohamed-Séghir Hadj-Smain. Au cinéma, Djamel Dekkar a travaillé pour Bougermouh dans « Cri de pierres » et pour Rachedi dans « Le moulin de M. Fabre ». Djamel Dekkar a eu aussi une participation remarquée dans une récente co-production algéro-française, consacrée à la guerre de libération et réalisée par Rachedi et Noël Faillevic. Il est d’autre part régulièrement distribué dans les productions de la télévision algérienne. Il assure, dans les années quatre-vingt-dix, la direction du théâtre régional de Batna avant de réintégrer son institution d’origine.
DERDOUR, Mohamed (1909 – 1979)
Né à Annaba. Autodidacte. Mohamed Derdour s’initie à la musique en jouant de la mandoline et en reprenant les chansons de Mohamed Abdelouahab. Il fonde, en 1937, l’association « Le lever de l’aurore » qu’il anime en compagnie de professeurs de musique européens. Il développe, dans les années quarante, une activité théâtrale dont on retrouve trace sur les registres de la protection civile sans qu’il soit possible d’en identifier les œuvres.
DJELLOUL, Yamina
Né en 1960, elle apparait dés 1976 dans un rôle d’infirmière dans « Hada idhib hada » et assure une partie des rôles féminins dans les créations du TRC où elle est professionnelle dès 1976. Elle poursuit, parallèlement, une carrière de chanteuse qui lui vaut des apparitions dans diverses émissions télévisées, avant de rencontrer le grand succès populaire, au début des années quatre-vingt-dix. Son dernier rôle au théâtre reste celui de princesse dans « Faust de la princesse chauve », mise en schène par Mohamed-Tayeb Déhimi.
DJILANI, Chérif
Né en 1932 à Constantine. Elève de l’association « Ettarbya oua etta’lim » où il s’initie, sous la férule de Rédha Houhou, aux formes élémentaires de l’expression. Il s’engage effectivement dans l’activité théâtrale au sein de l’association « Les mille et une nuits » à la fin des années quarante dans la proximité de Chérif Chouaïeb. Il est, à la fin des années cinquante, machiniste au théâtre municipal et prend par, à l’orée de l’indépendance, à la création de « El Abtal » par Omar Benmalek. Il est sollicité en 1963 pour succéder à ce dernier à la tête du théâtre de la ville. De concert avec Abdelkader Melloul, il fonde et anime en 1965 le Centre régional d’animation culturelle (CRAC) voué dans un premier temps à la formation aux métiers du théâtre. Il y adapte aussi la pièce « Etincelle dans les roseaux ». Appelé en 1971 à la direction du quotidien « Annasr », alors arabisé, il continue de suivre le mouvement du théâtre constantinois. Il rédige un mémo manuscrit et inédit dans lequel il présente une synthèse des débuts du théâtre à Constantine et fait la recension des principales pièces créées.
EL MECHTA, Farès
Né en 1951 en Irak, il vit tout au long des années quatre vingt-dix dans la proximité de la troupe du TRC avec laquelle il entretient le débat sur le travail théâtral. Ces échanges devaient notamment se concrétiser avec l’adaptation qu’il faut, en 1993, de la pièce de Tchékov « La dernière chanson » que monte Hassen Boubrioua.
HABBATI, Abdelhamid
Né en juin 1945, Abdelhamid Habbati vient très tôt au théâtre notamment au sein d’El Amal el-masrahi. Dès 1963, il est au cœur des premières expériences théâtrales de Constantine avant de rejoindre Alger, Puis la France, pour une période de formation qui le rapproche du TNA. De retour à Constantine, il intègre le CRAC dont il parvient rapidement l’une des figures de proue. Comédien, auteur, metteur en scène, il engrange les expériences et enchaîne les pièces. Il signe successivement les mises en scènes de « La vie et la jeunesse » sur une adaptation de Alloua Wahby, « L’école des menteurs », « Darna fi zitouna » qui décroche le premier prix du festival du théâtre amateur de Mostaganem en 1970. Il sera aussi distribué sur les planches du TNA dans « Soltan el hadjr » et « Ma yenfa’ ghir essah » et sa notoriété lui vaudra de nouvelles sollicitations de la part de la télévision et du cinéma. C’est une solide expérience d’écriture et un actif de six mises en scène qu’il met dans la corbeille du TRC où il retrouve d’ailleurs nombre de ses amis du CRAC. Comédien, on le retrouve dans différents registres, dans les productions du TRC. Metteur en scène, il monte, entre 1977 et 1993, six pièces dont « Ness el-haouma » et « Diwan l’a’djeb ». Comédien accompli, il est l’un des hommes les plus représentatifs du théâtre algérien. Primé à diverses reprises dans les festivals nationaux et étrangers, un hommage lui a été rendu en 2005 pour l’ensemble de son œuvre par les hommes de théâtre Egyptien. Il mène aussi parallèlement une brillante carrière au cinéma et à la télévision ou il distribué dans des films marquants.
HADJ-SMAIN, Mohamed-Séghir
Né en 1932, Mohamed-Séghir Hadj-Smaïn figure parmi la première génération de comédiens professionnels de l’Algérie indépendante après des débuts remarqués au sein de l’association du « Vieux Rocher ». Il est ainsi à l’affiche des œuvres du TNA et accompagne, parallèlement, les débuts du cinéma national. Distribué dans plusieurs productions, notamment dans personnages fortement typés dans les feuilletons « El-Hariq » et « El-Intihar », adaptés pour la télévision de la trilogie de Mohamed Dib et qui marquent une date dans l’histoire de l’audiovisuel algérien, par Mustapha Badie. Fin 1977, il succède à Hadj Belkacem Aït-Abderrahim à la tête du TRC. Il est, à ce titre, partie prenante des expériences, des mutations et des choix contrastés qui marqueront l’histoire de la troupe constantinoise. S’il signe les mises en scène de « El-Kelma » et « Essakhra », la gestion de l’entreprise TRC aura, sans nul doute, dissipé ses réels talents de comédien. Il part en retraite en novembre 1994.
HAMLAOUI, Abdellah
Né en 1944 à Constantine, il découvre les formes élémentaires de l’expression artistique d’abord au sein des traditions domestiques et à l’occasion de fêtes rituelles et connaît ses premières expériences à l’ombre des héritiers de l’association El Mazhar el-fenni. Membre du CRAC, il prend part, à la recherche de nouvelles voies, de la création théâtrale et poursuit sa quête au sein de la JFLN puis de l’association qu’il constitue « Groupe d’action culturelle ». Partisan d’un théâtre ouvert aux réalités et aux luttes sociales, il ouvre sa troupe aux recherches historiques et économiques et devient ainsi l’une des figures de proue du théâtre amateur algérien. S’il reste peu de traces matérielles des diverses créations qu’il a impulsées ou montrées, la presse comme les archives du festival du théâtre amateur de Mostaganem témoigne de la part qu’il prend dans le débat sur le destin du théâtre algérien.
HELLAL, Antar
Né en 1952, Antar Hellal est, dès l’âge de treize ans, dans l’univers du théâtre. Il vivra pleinement l’aventure du CRAC où il est de toutes pièces. Avec la décentralisation et le début de l’aventure professionnelle, on le retrouve, dès 1975, dans « Hasna oua Hassan », mise en scène, à Annaba, par Noureddine El-HAchemi. Il enchaîne les rôles au théâtre sans discontinuité, sur toute une décennie. Il est en particulier distribué dans les rôles principaux de la trilogie. Il adapte, en 1978, « Badr el-Boudour » et assiste Amar Lahsène dans la mise en scène de « Rih Essamsar ». Son travail de comédien est distingué notamment pour son rôle dans « Diwan la’adjeb » en 2005 en Egypte puis lors des premières journées de théâtre professionnel de sétif. Le public découvre aussi son talent à l’écran ; et si sa participation à « A’ssab oua awtar » déride ses fans, sa carrière à la télévision et au cinéma reste remarquable. On l’aura vu en particulier dans « Cri de pierres » de Bougermouh ou « Le moulin de M. Fabre » de Rachedi. Il est régulièrement sollicité par les productions de la télévision algérienne.
HELLILOU, Fatima
Fatima Hellilou est présente au départ de l’expériencedu TRC et est distribuée, dès 1975, dans un rôle de paysanne dans « Hasna oua Hassan », réalisée alors par Sid-Ahmed Aggoumi. Elle se retrouve, par la suite, dans la majeure partie des œuvres produites par le TRC où elle assure divers rôles féminins. Elle est distribuée dans une le rôle principal de « La dernière chanson », mise en scène par Hassen Boubrioua. Parallèlement à sa participation à la vie du TRC, Fatima Hellilou poursuit une carrière à la télévision et au cinéma. On l’aura, entre autres, vue dans « La reine des abeilles » et « Medjnoun Leïla ». Elle incarne à constantine la figure de la comédienne.
HOUHOU, Ahmed-Rédha (1911 – 1956)
Né en 1911 à Sidi Okba (Biskra). Rédha houhou est issu d’une famille profondément attachée aux valeurs religieuses. En 1934, il suit sa famille dans son exil au Hidjaz et retourne en Algérie à la fin de la seconde guerre mondiale. Enseignant libre, il est proche de l’association des Oulémas. Il donne des conférences et assure en particulierla direction de l’association Ettarbiya ou etta’lim au sein de laquelle il s’attache aussi à l’initiation au langage du théâtre. Publiciste, ses écrits dans la presse arabophone comme son essai « La belle et la Mecque » sont remarqués. En 1949, avec quelques intellectuels constantinois, il participe à la création de l’association El Mazhar el-fenni el qassantini, dont il assure la présidence puis la régie générale. Prend part, à ce titre à l’impulsion des activités théâtrales et donne en particulier avec « Ambaça » une adaptation de « Ruy Blas » de Victor Hugo. Sa critique des injustices sociales et des conformismes lui valent des réactions acerbes. Il est assassiné en Mars 1956 par « La main rouge ». Redécouvert après l’indépendance, son nom est donné au plus grand lycée de garçons de Constantine. L’une de des œuvres « Ambaça » est montée au TNA par Mustapha Kateb.
IZEM, Zoubir
Zoubir Izem rencontre le TRC très jeune lorsqu’en 1976 il se voit proposer un rôle de jeune garçon dans la première création collective de la trouve « Hada idjib hada ». Il intègre le groupe en qualité de professionnel deux ans plus tard et, depuis lors, accumule les rôles dans les diverses productions du TRC. C’est un des rares comédiens directement issu du TRC, et sa solide expérience en fait un jalon entre les diverses générations de la troupe.
KHAZNADAR, Tewfiq (1922 – 1957)
Né à Constantine en 1922. Issu d’une famille lettrés et d’hommes de loi, il est élève à l’école Arago et à l’école Jules Ferry. Entre, en 1941, à l’école Normale et rejoint, après l’obtention de son diplôme, en 1944, ses premières affectations dans la région des Aurès (Mén’a, Arris, Batna). Enseignant au lycée technique de jeunes filles de Constantine en 1948, puis au lycée Leveran où il enseigne l’arabe et l’allemand. Divers témoignages le montrent alors proche du mouvement associatif local et plus particulièrement de l’association l’Etoile polaire, dont les principaux animateurs sont Abdelhamid Benelbédjaoui et Abderrahmane Bencharif et d’El Mazharel-fenni alors notamment impulsé par Rédha Houhou. Le 17 mais 1952, Tewfiq Khaznadar donne la première de son œuvre « Les oiseaux de proie » dont il assure les décors et la mise en scène. La participation du travail d’adaptation de Khaznadar réside dans le choix du parler citadin constantinois comme support linguistique. Il rallie le MTLD en 1946 et même s’il paraît proche des thèses centralistes en 1953, il rejoint très tôt le FLN. Au sein de l’état-majeur de la zone constantinoise, il joue un rôle essentiel à la fois dans le travail d’information et de contacts avec les courants libéraux à Constantine. Il est arrêté par les Bérets rouges le 7 avril 1957et disparaît sans laisser de traces. Son frère cadet Abderrahmane, qui s’était aussi fait une réputation dans le domaine théâtral, militant actif de la cause national, se trouvera la mort, en 1960, sur les barbelés de la ligne Morice.
KITOUNI, Hosni
Né en 1949 à Constantine. Elève du conservatoire municipal, son initiation théâtrale, en langue française le met en contact avec les auteurs classiques du répertoire universel. En quête d’une expression artistique plus en rapport avec ses propres exigences il se rapproche en 1968 du « Jeune Théâtre » animé par Nacer Benelmouffok et y est rapidement distribué dans des rôles importants dans les différentes œuvres créées par la troupe. Il rejoint ensuite à Alger, la troupe expérimentale le « Théâtre de la mer » dirigée par Naimi. En 1971, il est sollicité par Sid Ali Mazif pour jouer le rôle titre dans le film « Sueurs noires ». Après un long séjour en France, il revient à Constantine pour se consacrer à la télévision et à la communication.
MAHSENE, Amar
Né en février 1949, Amar Mahsène entre dans la carrière par les chemins académiques de la formation. Il passe quatre années à l’institut national d’Art dramatique de Bordj el-Kiffan et, à sa sortie, participe, sous l’égide de l’administration de la Jeunesse et des Sports, à l’animation d’une troupe théâtrale. Il prend part à la création de deux pièces « Siyassa » et « L’Afrique s’éveille ». Auteur, il écrit pou la RTA, en 1974, « Jil ou hal ». Il rejoint le TRC où il s’associe à l’expérience d’écriture collective. Il signe alors la mise en scène de « Hada idjib hada », « Rih essemsar ». Il écrit et monte, en 1983, « Ghassalet ennouader », qui représentera l’Algérie au festival de Carthage. Amar Mahsène poursuit une fructueuse collaboration avec la télévision pour laquelle il écrit une dizaine de dramatiques. Distribué dans divers téléfilms, il est assistant-réalisateur du feuilleton « Chouhada el-‘aqida ». Au cinéma, il assiste A. Bougermouh dans « Cri de pierres ». Après « Horof el-‘illa » et « Khatt errmel », Amar Mahsène a monté « ‘Ars eddib » avant de se tourner définitivement vers la réalisation à la télévision.
MAROUANI, Noureddine
Né en 1960, Noureddine Mérouani est élève de l’école d’Art dramatique et chorégraphique d’Alger. Il fait ses premières apparitions dans les créations du TRC en 1981 et 1982. Au terme de ses études, il se rapproche du TRC et figure dans ses différentes productions. Il fait, parallèlement, des apparitions dans diverses réalisations d’œuvres destinées à l’enfance.
MERABIA, Hocine dit Salim
Né en 1941, Hocine Mérabia est l’un des plus remarquables journalistes de la presse locale de l’après l’indépendance et figure, aux premiers mois de l’indépendance, dans la première délégation spéciale en charge de la mairie de Constantine. En 1965, il rejoint le CRAC dont il sera, par la suite, l’un des principaux animateurs. Comédien, il est distribué dans quelques œuvres du CRAC et signe la mise en scène de « Orphée nègre » de Daniel Boukman. Il vit ainsi et accompagne la trajectoire de théâtre amateur dont le festival de Mostaganem sera, de longues années durant, le ban d’expériences et le lieu de consécration. La décentralisation théâtrale conduira Salim Mérabia d’abord au TRAC, en qualité d’administrateur, puis dans les mêmes fonctions au TRC. Directeur administratif et techniques, chef du département artiqtique, Hocine Mérabia, sous diverses casquettes, marque d’abord le désir lancinant d’amarrer l’expression théâtrale à un plus large dessein culturel, national. De l’écriture collective au répertoire universel, il est le dépositaire des pulsions, des attentes, des impatiences et parfois des révisions d’une troupe aujourd’hui en appel, sous la pression du poids de l’arge,t, du pouvoir de la télévision ; en proie enfin au désenchantement politique. Directeur du TRC depuis 1994, il doit résoudre l’équation du supplément d’âme et de plusde rigueur à la recherche de pistes nouvelles, avec l’expérience du TRC. C’est à ce titre qu’il s’attacge autant à la recherche de pistes nouvelles, avec l’expérience d’El Boughi, qu’à l’ambitieuse charge de restauration de l’édifice au début des années 2000. Homme de fortes convictions, il reste l’homme qui aura incarné le plus longtemps et souvent avec bonheur le théâtre constantinois.
MIHOUBI, Azeddine
Se fait d’abord connaitre dans les milieux littéraires et politico-médiatiques algériens dans les années quatre-vingt-dix en qualité de nouvelliste puis de publiciste. Il est désigné en qualité de secrétaire général de l’Union des écrivains algériens. Il donne au théâtre de Constantine le texte de massinissa qui sera l’un des plus gros budgets du TRC et verra aussi l’une des plus imposantes distributions.
OUBAD, Djamel
Né en 1945, Djamel Oubad est en 1963, comedien au CRAC et prend part à la majeure partie des productions de la troupe. Comédien professionnel au TRAC, dès 1974, il figure dans ka distribution de « Hasna oua Hassen ». Quoique faisant quelques figurations, il prend ses distances avec la comédie pour se consacrer à l’administration du théâtre. Régisseur artistique, puis administratif, de 1978 à 1980. Djamel Oubad est en charge de la programmation des activités artistiques du TRC et assure la promotion des créations de la troupe avant de prendre sa retraite en 2005.
OUCHEN, Mohamed, dit Kaci Ksentini (1925 – 2000)
Débute, dans les années quarante, dans un tour de chant au sein de la troupe l’Etoile polaire avant de se consacrer, notamment sous la houlette de sont mentor Salah Touache, au théâtre. Il s’illustre alors dans le registre comique. Il rejoint, par la suite, Alger où il entame une fructueuse carrière à la télévision et au cinéma.
RAMDANI, Abdelhamid
Né en 1948, Abdelhamid Ramdani est, dès 1965, de l’aventure du CRACoù il est distribué dans la majeure partie des pièces. Il s’oriente ensuite vers la télévision et y entame une carrière remarquée de comédien. Il tient ainsi des premiers rôles ou des rôles importants dans des téléfilms et feuilletons produits par la station régionale de Constantine, entre autres, « Les jours oubliés » du regretté Mohamed Foughali. Il présente, en 1972, le monologue « El Gouffa » et tient le rôle du roi dans « Hasna oua Hassan » en 1975, avant de chercher sa voie dans d’autres secteurs d’activité. Il retrouve pourtant, dans les débuts des années quatre-vingt, le chemin du théâtre et entame une collaboration avec le TRC qui le ramènera au sein de l’institution en 1986. Il participe depuis aux diverses créations de la troupe, Adapte pour le TRC « Daraouich » et assiste Mohamed-Tayeb Déhimi pour les mises en scène de « Def el-goul oual bendir » et « Faust et la princesse chauve ». il ouvre aussi, aux côtés de Salim Mérabia, au sein de l’administration du théâtre et prend sa succession à la direction en 2004.
REDDAF, Aïssa
Né en 1948, Aïssa Reddaf est, tôt, de l’aventure du CRAC. Il sera ainsi distribué, en tant que comédien, dans une dizaine de pièce. Il travaille à l’ANEP, avant de rejoindre, en 1978, le TRC alors même qu’il figure dans ses productions depuis 1975, où il apparaît dans « Hasna oua Hassan ». Aïssa Reddaf, outre quelques passages à la télévision et au cinéma, poursuit, au sein du TRC, une double carrière. L’une plus visible de comédien, le verra s’exprimer dans diverses œuvres signées par l’un ou l’autre des metteurs en scène de la troupe ; l’autre, plus discrète, en fera le principal architecte des décors du TRC. A quelques exceptions près, Aïssa Reddaf signera tous les décors des pièces du TRC et sa scénographie, participe et exprime pleinement les options esthétiques de la troupe.
TCHAKAR, Mohamed (1908 – 2005)
Fonctionnaire à la préfecture de Constantine, il apparaît, pour la première fois, dans le conseil d’administration de l’association Mouhibbi el-fen enregistrée par l’administration en mai 1933. Il y figure alors comme responsable avec Khellil Belguechi, de la section « Théâtre » et est notamment cité, à ce titre, dans la presse locale à l’occasion de la présentation des créations de l’association. Son nom est régulièrement cité dans différents documents (prospectus et compte-rendu d’assemblées de l’association), toujours en relation avec les activités théâtrales. On le retouvera de nouveau, sur ce même registre, à la fin des années quarante, toujours en compagnie de Khellil Belguechi, dans l’animation théâtrale au sein de « L’Etoile Polaire ».
TOUACHE, Mohamed-Salah
Né en décembre 1919 à Constantine, Elève dans l’association Essalam, il s’initie à l’expression théâtrale. Comédien particulièrement doué, il se rattache à un Rachid Ksentini et se produit alors à Constantine où il campe, avec le « Sergent Azziz », un personnage truculent et naïf qui rend compte de l’état d’esprit des années de guerre. Il intègre le TNA en avril 1963 où il est distribué dans « El guerrab oua salhine », « Koul ouahed ou houkmou », « Les concièrges », « Afrit ou hafouh ». Il participe à diverses manifestations à l’étranger, notamment à Monastir et Damas.
YOUNCI Yacine
Né à Constantine en 1968, il débute comme comédien puis passe à la mise en scène en se spécialisant dans le théâtre pour enfant. A été primé en cette qualité au festival méditéranéen de Tunis. Anime une co-production algéro-française sur le théâtre d’objet.
ZERMANI, Allaoua
Né en 1951, Allaoua Zermani fait ses classes, à partir de 1972, dans le théâtre amateur où il enchaîne quatre pièces avant de figurer dans la distribution de « Hadj idjib hada » en 1976. Il intègre le TRC, à titre permanent, en 1979 et participe, avec régularité, aux diverses productions de la troupe et s’impose comme figure populaire emblématique de la création de la troupe. Il est assistant metteur en scène des pièces « Errafd » et « Essakhra ». On le verra aussi dans le téléfilm « Etma’ ifessed etba’ », au cinéma dans « Cri de pierres » de Bougermouh et « Le moulin de M. Fabre » de Rachedi. Il a été, depuis de longues années, l’une des plus populaires figures de la série loufoque « A’ssab oua awtar » de Mohamed Hazourli et continue d’être sollicité sur ce registre comique par diverse productions de la télévision algérienne.
ZITOUNI, Rabah
Né à Constantine en 1952. Il effectue ses premiers pas au théâtre à la médersa « El Kettania » où il participe, en 1965, à la création de la pièce « Omar Ibn Khattab ». Il est encouragé par Chérif Djilani à rejoindre le CRAC alors à ses débuts ou il se forme sous la férule, entre autres, de Abdelhamid Habbati. Il est, au Lycée Benbadis, derrière la création de deux textes de Kateb Yacine – « Les ancêtres redoublent de férocité » et « Les deux sœurs » tirée de « L’homme aux sandales de caoutchouc » – tout en prenant une part active dans la production du CRAC ounil ezst régulièrement distribué. Sa rencontre, à Tébessa avec le cinéastre Ammar Laskri lui vaut le premier rôle dans le film « Le journaliste » jamais diffusé. Il est, en 1971, « Nuage de fumée, dans « La poudre d’intelligence » dernière œuvre de la troupe avant la fermeture du théâtre.